La loi de finances pour 2025, promulguée le 14 février 2025, introduit plusieurs ajustements fiscaux et budgétaires impactant les ménages français. Voici un tour d'horizon des principales mesures.
Pour tenir compte de l'inflation, les tranches du barème de l'impôt sur le revenu sont revalorisées de 1,8 % en 2025. Cette indexation permet d'éviter une hausse d'impôt pour les contribuables dont les revenus ont simplement suivi l'inflation.
Les nouvelles tranches sont les suivantes :
Une nouvelle contribution s'applique aux contribuables dont le revenu fiscal de référence dépasse 250 000 € pour une personne seule ou 500 000 € pour un couple. Cette mesure vise à garantir que ces foyers s'acquittent d'un impôt minimal de 20 %.
L'exonération d'impôt sur le revenu et de cotisations sociales pour les pourboires versés aux salariés (notamment dans les secteurs de la restauration, de l'hôtellerie et de la coiffure) est prolongée jusqu'au 31 décembre 2025. Cette mesure concerne les salariés dont la rémunération mensuelle est inférieure à 1,6 fois le SMIC.
Les dons effectués à des associations venant en aide aux personnes en difficulté, notamment celles accompagnant les victimes de violences domestiques, ouvrent droit à une réduction d'impôt dans la limite de 1 000 € par an.
Une exonération exceptionnelle des droits de donation est instaurée pour les dons familiaux jusqu'à 300 000 €, destinés à financer l'achat ou la rénovation d'un logement. Cette mesure vise à faciliter la transmission de patrimoine et à soutenir l'accession à la propriété.
Les collectivités locales peuvent désormais augmenter de 0,5 point les droits de mutation à titre onéreux (frais de notaire) sur les transactions immobilières, portant le taux maximal à 5 %. Les primo-accédants sont toutefois exonérés de cette hausse.
La loi de finances 2025 modifie la fiscalité des locations meublées non professionnelles en réintégrant les amortissements dans le calcul de la plus-value lors de la revente du bien. Cette mesure vise à aligner la fiscalité des LMNP sur celle des locations nues et à limiter les avantages fiscaux excessifs.
Jusque-là, les propriétaires en LMNP pouvaient déduire des amortissements de la valeur du bien chaque année pour réduire leur revenu imposable, sans que cela n’affecte la plus-value calculée à la revente. Désormais, ces amortissements seront pris en compte, ce qui augmente mécaniquement la plus-value imposable. Cela peut réduire l’intérêt fiscal de ce type d’investissement locatif.
Ces mesures modifient les règles fiscales en matière de donation, d’investissement locatif et de transactions immobilières, avec des impacts potentiels sur le pouvoir d’achat, la transmission de patrimoine et l'accès au logement. Pour une analyse adaptée à votre situation, il est recommandé de consulter un conseiller fiscal ou de se référer aux informations officielles disponibles sur le site du ministère de l’Économie.