On entend souvent que l’interdiction du riba en islam est une question de foi. C’est vrai. Mais c’est aussi une question de justice sociale et de stabilité économique.
Le riba, ou l’intérêt, n’est pas un simple outil financier neutre. Il produit des déséquilibres systémiques dans l’économie moderne et creuse les inégalités à l’échelle de la société.
Dans cet article, nous analysons les conséquences concrètes du riba à trois niveaux :
Le riba enferme les personnes dans un cycle d’endettement, particulièrement visible dans les crédits à la consommation ou les prêts immobiliers classiques. Le montant total à rembourser augmente avec le temps, même quand la situation financière du débiteur se détériore.
Résultat : anxiété, stress, perte de pouvoir d’achat et parfois même précarisation.
Dans les systèmes dominés par le riba, ceux qui n’ont pas accès au crédit sont souvent exclus de la propriété, de l’entrepreneuriat ou même d’une simple épargne à long terme.
L’intérêt devient un filtre de sélection entre ceux qui peuvent s’endetter et ceux qui restent à l’écart.
Le riba permet à ceux qui possèdent du capital de s’enrichir sans effort, simplement en prêtant leur argent avec intérêt. Ce mécanisme :
L’objectif est clair:
"Le riba enrichit les riches, appauvrit les pauvres."
Une société fondée sur la logique du profit garanti affaiblit les liens de solidarité. Pourquoi partager ou investir avec quelqu’un s’il est plus rentable de lui prêter avec intérêt ?
Cela pousse à la logique individualiste, contraire à la vision islamique de l’économie basée sur le partage (musharaka, mudaraba) et le soutien mutuel (qard hassan).
Les crises économiques (comme celle de 2008) trouvent souvent leur origine dans un excès d’endettement. Quand le crédit devient le moteur principal de l’économie :
Le riba déconnecte la finance de la réalité économique. On crée de l’argent avec de l’argent, sans création de valeur réelle.
Les entreprises ou les particuliers hésitent à investir dans l’économie réelle (commerce, agriculture, industrie), car le système favorise le rendement financier passif.
Il devient plus facile de placer son argent dans des produits à intérêt que de le mettre au service de projets utiles à la société.
À l’inverse, la finance islamique propose des solutions fondées sur :
Objectif : créer une économie stable, humaine et alignée avec les valeurs éthiques du Coran.
Prochain article à lire : Quelles sont les alternatives au riba ? Principes, mécanismes et exemples concrets
Chez Perenys, nous vous aidons à construire une épargne et un patrimoine éthique, sans intérêt et aligné avec vos valeurs spirituelles et sociales.
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