Qu’est-ce que le riba ? Définition claire, formes et différence avec le profit halal

Dans un monde où le système financier repose largement sur l’intérêt, il est crucial de comprendre pourquoi le riba est formellement interdite en islam. Cette notion est au cœur de la finance islamique, et pourtant souvent mal comprise, y compris parmi les musulmans eux-mêmes.

Ce premier article pose les bases essentielles : Qu’est-ce que le riba ? Quelles sont ses formes ? Et comment le distinguer d’un profit halal et légitime ?

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Définition du Riba

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Le mot "riba" vient du verbe arabe « raba » (رَبَا) qui signifie augmenter, croître, excéder. Dans le contexte juridique islamique, il désigne tout gain injuste ou excédentaire perçu dans une transaction, notamment lors d’un prêt.

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Définition simplifiée :

Le riba est toute forme de gain garanti sans prise de risque, souvent lié à un prêt.

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Les deux grandes formes de riba

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1. Riba al-Nasi’ah (ou Riba al-Qard) – L’intérêt sur le temps

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• C’est la forme la plus connue aujourd’hui : un prêt consenti avec un taux d’intérêt, en échange d’un délai.
  
  
• Exemples : crédit bancaire, prêt personnel avec intérêts.
  
  
• Interdit dans le Coran, notamment dans la sourate Al-Baqara (2:275–279).
  
  

2. Riba al-Fadl – L’échange inégal

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• Se produit lors de l’échange entre deux biens de même nature mais de quantité ou qualité différente.
  
  
• Ex : échanger 1 kg d’or pur contre 1,5 kg d’or moins pur, dans une même transaction.
  
  
• Cette forme lutte contre les pratiques commerciales injustes.
  
  

Riba vs Profit licite (halal) : la différence fondamentale

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Beaucoup confondent le riba avec le simple fait de faire du bénéfice. Or, le commerce et le profit sont autorisés en islam, à condition que :

• Le gain soit lié à une activité réelle (vente, location, investissement),
  
  
• Il y ait prise de risque partagée entre les parties,
  
  
• La transaction soit transparente et équitable.

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Ce qui est interdit, ce n’est pas de gagner de l’argent… mais de le faire sans effort, sans risque, au détriment de l’autre.

Références islamiques majeures

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Le Coran

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« Ceux qui consomment de l’intérêt ne se tiennent (au Jour du Jugement) que comme se tient celui que le démon a frappé de sa folie. […] Allah a rendu licite le commerce, et interdit l’intérêt. » Sourate Al-Baqara, verset 275

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Hadiths du Prophète ﷺ

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« L’Envoyé d’Allah a maudit celui qui prend le riba, celui qui le donne, celui qui en tient le registre et les deux témoins. Et il a dit : ils sont tous égaux dans le péché. » (Rapporté par Muslim)

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Pourquoi commencer par cette définition ?

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Beaucoup pensent à tort que tout gain est suspect, ou confondent riba et rentabilité. Il est donc vital de poser une définition claire et nuancée, afin de ne pas tomber dans l’excès ou l’ambiguïté.

Comprendre ce qu’est (et ce que n’est pas) le riba, c’est aussi faire un pas vers une finance plus juste et conforme à ses valeurs.

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Ce qu’il faut retenir

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• L riba est une augmentation injuste, souvent liée au prêt d’argent avec intérêt.
  
  
• L’islam interdit le riba mais autorise le profit, tant qu’il est issu d’une activité réelle, éthique et risquée.
  
  
• La distinction entre riba et profit licite est essentielle pour bâtir une épargne et des investissements halal.

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Prochain article : Pourquoi le riba est-il interdit en islam ? Fondements spirituels et moraux

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