Pourquoi le riba est-il interdit ?

Après avoir clarifié ce qu’est le riba (l’intérêt), une question se pose naturellement :
➡️ Pourquoi est-il si fermement interdite dans l’islam ?

L’interdiction du riba ne repose pas uniquement sur un aspect juridique. Elle s’appuie sur une vision globale de l’économie, de la justice sociale et de la spiritualité.
Dans cet article, nous explorons les trois raisons majeures de cette interdiction : spirituelles, morales et économiques.

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1. Une interdiction claire dans le Coran et la Sunna

Le riba n’est pas un détail secondaire dans le texte coranique. Il fait l’objet d’un des avertissements les plus sévères du Coran.

Versets coraniques clés :

"Ceux qui pratiquent le riba ne se lèveront (au Jour du Jugement) que comme se lève celui que le démon a frappé de sa folie… Allah a permis le commerce et interdit la riba." Sourate Al-Baqara, 2:275

"Ô vous qui croyez ! Craignez Allah, et abandonnez ce qui reste de riba, si vous êtes croyants. Et si vous ne le faites pas, préparez-vous à la guerre de la part d’Allah et de Son Messager." Sourate Al-Baqara, 2:278-279

Ces versets montrent que le riba ne concerne pas seulement l’économie : il représente une transgression grave sur le plan spirituel.

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2. Un système fondé sur l’injustice

L’un des principes-clés de la finance islamique est la justice contractuelle entre les parties. Le riba viole ce principe fondamental :

• Le prêteur s’enrichit sans effort, sans prendre aucun risque.
  
  
• Le débiteur assume seul les pertes, même en cas de difficulté ou d’échec.
  
  
• Le gain est garanti, même si le projet échoue.
  
  

En islam, le risque doit être partagé. Aucun des deux contractants ne doit être structurellement favorisé.

Le riba crée une inégalité structurelle entre celui qui possède déjà du capital et celui qui en a besoin. Il est donc un moteur d’oppression sociale.

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3. Un impact négatif sur l’économie réelle

Le riba provoque des effets pervers majeurs à l’échelle collective :

• Il favorise l’endettement au lieu de l’investissement productif,
  
  
• Il déconnecte la finance de l’économie réelle,
  
  
• Il crée de la spéculation, au lieu de financer des projets concrets utiles à la société,
  
  
• Il accentue les inégalités : les riches s’enrichissent sans produire, les pauvres s’endettent sans perspective.
  
  

Résultat : un système où l’argent produit de l’argent, indépendamment de toute utilité sociale ou réelle.

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4. Une vision spirituelle de l’économie

L’interdiction du riba ne vise pas seulement à corriger des abus. Elle reflète une vision du monde où l’économie est au service de l’humain.

En islam :

• L’argent est un moyen, pas une finalité.
  
  
• Le commerce est encouragé… mais il doit être équitable et transparent.
  
  
• Le capital ne doit pas dominer le travail, ni s’enrichir sans contribution réelle.
  
  

C’est cette éthique qui guide l’interdiction du riba : protéger la dignité humaine, préserver la solidarité et construire une économie stable, alignée avec la foi.

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À retenir

• Le riba est formellement interdit dans le Coran et les hadiths.
  
  
• Il repose sur une logique de gain sans effort, sans risque et sans justice.
  
  
• Il nuit à la cohésion sociale et à l’économie réelle.
  
  
• L’islam propose une alternative fondée sur le partage du risque, la transparence et la solidarité.
  
  

Prochain article à lire ➡️ Quels sont les effets de la riba sur la société et l’économie ?

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